Poursuite du chemin de Compostelle 

4ème étape d’Espagnac à Marcilhac

Samedi 21 Mai 2011

Kilométrage : 16 kms          Hébergement : Gîte St Pierre de Marcilhac

Lever vers 6h30. Toilette et direction l’auberge voisine. Tout est prêt comme prévu, petit déjeuner copieux dans la salle où nous avons été reçus la veille et qui était au temps du prieuré, le bureau de la mère supérieure.

Nous garderons le souvenir d’un village superbe où tout semble facile et organisé. Aux dires de la propriétaire de l’auberge, les habitants semblent soudés et solidaires. A moins de 100 habitants, c’est peut-être plus facile.

Dès le passage du pont,  à la sortie d’Espagnac, grimpette douce pour nous amener sur le sentier de ronde taillé dans la roche. Nous passons les vestiges d’une porte qui fermait l’accès à ce qui est appelé « le château des anglais ».

Le sentier nous promène au long de la falaise en surplomb du Célé. Aux abords de Bringue, il s’élargit pour redescendre sur la route avant de repartir pendant un long moment entre des buis vers St Sulpice.

Dans la descente vers St Sulpice, des petites sculptures tout au long du chemin attirent notre attention. C’est un artiste qui s’est installé juste à l’entrée du village et que l’on voit occupé à lancer un feu dans un tonneau pour la cuisson de nouvelles poteries.

Un peu plus loin le chemin est dévié pour cause d’éboulis. Nous devons descendre pour traverser le village par la route.

Nous profitons de l’ombre et d’un petit muret pour faire une pause casse-croute à proximité de l’église romane de St Sulpice. Ensuite route de bitume jusque la fin de la déviation. Après le village le sentier monte doucement sur le Causse.

Surprise, il oblique brutalement à droite pour rejoindre le sommet mais avec une déclivité beaucoup plus importante. Heureusement pas trop longue.

Arrivés sur les hauteurs, longue marche qui contourne la ferme de Cazals par un large sentier avant de prendre une portion de bitume.

Nous empruntons alors un sentier qui va plus ou moins longer la route, très désagréable car bordé de buis, parfois de murets de pierre, aucune visibilité, très rocailleux . Pénible en cette fin d’étape.

A l’arrivée à Marcilhac, je laisse Andrée épuisée sur un banc pour me mettre  à la recherche du gîte St Pierre.

Je trouve assez vite, récupère mon épouse qui récupère (!) pour rejoindre le gîte. Une charmante vieille dame très accueillante et disponible nous accueille. J’avais calculé une arrivée vers 15h mais la marche a été plus rapide que prévue et nous y sommes peu après 13 h. L’entrée donne directement dans une grande pièce réception, la salle à manger. Nous pouvons y prendre le déjeuner. Cet espace se prolonge par une petite pièce où se trouvent les ustensiles de cuisine et une petite épicerie solidaire de dépannage.

Tout se fait en confiance, le prix de chaque article est précisé et le montant des achats est déposé dans une petite boîte.

Nous y retrouvons très vite nos compagnons d’Espagnac rejoints par un couple d’allemands.

Après avoir pris possession de notre chambre, nous partons visiter Marcilhac. Et il y a de quoi faire : les ruines de l’abbatiale, la maison du Roy qui abrite l’office de tourisme (malheureusement fermé), le plan d’eau avec son moulin. Retour au gîte où Mme Ménassol nous demande de lui faire une course à l’épicerie, Mme Ménassol
est très âgée, elle a dû reprendre la gestion de son gîte car abandonnée par la  précédente gérante.

Malgré sa fatigue elle a quand même voulu préparer son repas traditionnel du soir : une soupe de poissons, une omelette aux cèpes, le fromage de pays (cabécou) et une crème dessert.

Après le repas du soir que nous prenons dans une très grande salle située à l’arrière du bâtiment. La cuisine est à côté, tout le monde réintègre les chambres.