Poursuite du chemin de Compostelle 

5ème étape de Marcilhac à Cabrerets

Dimanche 22 Mai 2011

Kilométrage : 19,6 kms          Hébergement : Gîte du Barry à Cabrerets

Lever à l’heure habituelle. Petit déjeuner préparé par Mme Ménassol qui est déjà debout. Vite avalé. Elle ne veut pas d’aide pour la vaisselle. Nous pouvons prendre le chemin à 7h30.

Nos compagnons partent devant nous. Seul le couple allemand tarde un peu. Temps un peu frais et couvert. Chemin accidenté. Dès la sortie du village, il grimpe sur le Causse. On a vite fait de se réchauffer et la longue montée nous fait bien transpirer.

Sur le plateau, un petit chemin caillouteux bordé de buis désormais incontournables nous amène à Sauliac s/ Célé. Nous n’avons pas été prévoyant la veille et sommes partis sans ravitaillement espérant en trouver dans les villages rencontrés. A Sauliac 1ère déception, aucun commerce à l’horizon. Qui plus est un dimanche matin, le village semble complètement désert.

Pause et petit casse-croute près de l’église avec les restes de barres de céréales. L’ambiance tristounette du village ne nous pousse pas à trainer. Nous repartons très vite. Le chemin nous ramène au pied des falaises à proximité des maisons troglodytiques (maisons construites non pas dans la falaise mais accolées à la falaise, la falaise faisant office de 4ème mur, d’où le nom troglodytiques et non troglodites). Très curieux, il ne faut pas trop craindre les chutes de pierres…

Nous rencontrons des ruines d’un soubassement de château. Derrière nous le village mérite d’être pris en photo ainsi que le cours du Célé en contrebas. Puis succession de montées et de descentes, un passage en forêt, un passage de bitume, une longue descente nous conduit vers Espilières, un petit hameau où nous nous posons pour grignoter le reste des barres de céréales. Mais l’endroit ne se prête pas à une halte prolongée. Nous entamons la dernière portion qui doit nous amener à Cabrerets.

Après une descente assez longue, rencontre avec 2 parisiennes (mère et fille) qui font la pause déjeuner. Elles alternent marche à pied et stop.

Dès l’entrée dans Cabrerets, des maisons troglodytiques. Nous cheminons le long du Célé à la recherche du Gîte du Barry. Aucune indication. Un point d’information touristique, ouvert mais sans personne. Je finis par appeler au téléphone le gîte pour les situer. J’apprends alors qu’il est juste à 20m de nous mais que le propriétaire ne peut plus le signaler pour une obscure raison.

Nous apercevons effectivement un bâtiment qui nous semble pas trop soigné, une jeune fille nous réceptionne, nous signalant que notre réservation était pour la veille. Pas grave il y a de la place, mais la seule chambre de 2 a été prise. Nous optons pour une chambre de 5 personnes. Et nous montons nous installer. La 1ère impression se confirme, l’entretien laisse à désirer. Le WC baigne dans une marre d’eau. La douche pas terrible. La persienne ne ferme pas et il n’y a pas de rideau. Nous allons voir les autres chambres, celle de 8 couchages nous paraît plus accueillante.

Comme nous sommes les seuls pas de souci. Nous redescendons pour notifier le changement, plus personne. La feuille des occupations est restée sur une table, je fais le changement de chambre. Nous constatons que nos compagnons des précédentes étapes sont arrivés.

Mais il faut penser à se restaurer. Heureusement, à côté du gîte une auberge est ouverte. Nous nous précipitons et coup de chance la patronne accepte d’encore nous servir. Retour à la chambre pour le décrassage et un peu de repos.

Le reste de l’après-midi est alors consacré à une petite visite de Cabrerets. Le village est décevant, il y a du potentiel mais mal mis en valeur.

Au retour, il faut penser au repas du soir et au petit déjeuner. Je fonce à l’auberge. La dame très gentille m’apprend qu’elle ne peut pas me faire des sandwichs, mais elle peut me préparer une espèce d’assiette froide avec du pain. Je peux passer les prendre un peu plus tard.

Pour le petit déjeuner du lendemain, elle ouvre normalement vers 8h, mais si nous préférons partir plus tôt elle peut essayer de venir à 7h30.

Tout s’arrange. Retour au gîte, surprise une jeune fille s’annonce dans la chambre. Avec huit couchages, pas de problème. Elle est surprenante, elle veut faire les 3 variantes possibles du chemin. Elle est donc partie par la variante de Rocamadour à partir de Figeac, puis revenue de Cahors par la variante du Célé, et compte repartir par le trajet classique. Sauf qu’elle semble avoir des problèmes aux pieds et des éruptions cutanées. Alors hésitation pour la poursuite du périple.

Vers 18h, à l’auberge, la charmante patronne me donne 2 assiettes assez bien garnies avec du pain et même une bouteille de vin. Je dois lui rendre le lendemain la consigne et les assiettes. Nous n’avons pas l’occasion de prendre le repas avec nos compagnons de Marcilhac car ils ont opté pour rejoindre à pied le seul restaurant ouvert qui se trouve quelques kilomètres après le village. Le coucher est un peu plus tardif que d’habitude car il a fallu attendre que la coloc s’occupe de ses pieds.