Poursuite du chemin de Compostelle 

11ème étape de Lauzerte à Moissac

Samedi 28 Mai 2011

Kilométrage : 24,5 kms          Hébergement : L’ancien carmel de Moissac

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Petit déjeuner à 6h45. Assez rare pour être noté.

Mise en route à 7h15 par la cité médiévale où un marché se met en place. Descente vers le nouveau Lauzerte. Traversée de la départementale pour prendre de suite un chemin assez raide. Au loin, des aboiements de chiens ne rassurent pas Andrée. Dans un passage raviné, un chasseur est posté. Andrée lui demande si les chiens sont aux trousses de pèlerins, il signale que s’ils aboient c’est qu’ils poursuivent les traces d’un renard et que les pèlerins n’ont rien à craindre.

Andrée est rassurée. En arrivant sur le plateau, enfin notre  1er vrai pigeonnier. Il est superbe sur ses 4 piliers de soutien. Le sentier redescend alors vers la petite église romane de St Sernin entourée d’un petit cimetière. Très sobre, subsistent seulement quelques vestiges de modillons.

Reprise du chemin qui nous emmène au bord de grands vergers. Une table sur le bas-côté nous propose des cerises, une boîte récolte les piécettes.

Descente vers un hameau à partir duquel nous prenons une très longue route bitumée. Enfin nous obliquons dans un chemin pour grimper sur le plateau. Nous arrivons à l’entrée de Durfort la Capelette où nous trouvons la variante proposée par notre hébergeur de Lauzerte.

Effectivement de l’autre côté du village après 1 km, nous retrouvons le GR65, gain de 2,5 kms. Mais la variante utilise beaucoup de bitume tout comme la poursuite du GR. Près d’une église un gîte : le gîte St Martin. Pas très engageant, nous allons passer notre chemin quand 2 gamines viennent nous interpeller à la grille d’entrée. Leur mère, anglaise avec un joli petit accent, nous signale que nous pouvons tout à fait nous installer sous les arbres ou sous le préau. Installation pas très entretenue, pas très accueillante, et les fillettes assez encombrantes (il faut les réprimander sinon elles fouillent nos sacs à dos), mais la boisson est fraîche et nous en profitons pour casser une petite croute, pour une fois nous disposons d’une table.

Nous reprenons la route, encore du bitume, et de la circulation. Une camionnette gênée par le croisement avec une autre manque de nous accrocher.

Nous arrivons sur une crête à l’approche de Moissac dans un chemin avec de beaux paysages de chaque côté. Nous traversons beaucoup de vergers.

Enfin le panneau Moissac. Arrivés ?? Oh non, la traversée des faubourgs de Moissac est très, très longue. Nous finissons par demander à 2 dames sur le pas de leur porte si l’ancien carmel où nous sommes hébergés est encore loin. Elle nous montre une statue de la vierge au loin sur les hauteurs de la ville, l’ancien carmel est là.

Dernière épreuve, la montée vers l’ancien carmel, très raide. Je comprends la remarque de notre hébergeur du matin. En parlant des bagages de nos parisiens, l’hébergeur nous avait signalé que le transporteur était inquiet devant le volume des bagages, il pensait ne pas pouvoir monter jusqu’à l’ancien carmel et devoir porter les bagages à pied.

Surprise dès l’entrée dans l’ancien carmel, il faut se déchausser et ranger les chaussures dans des casiers. Puis trouver l’accueil dans le cloître, nos 2 amies parisiennes nous ont suivies par erreur, leur hébergement est plus bas dans la ville. Accueil sympa, rafraichissement offert. Puis accompagnement jusque notre chambre. Très propre mais aussi très petite. Les douches et WC sont dans le couloir.

Dès que possible, nous descendons nous aussi pour visiter Moissac. Pas de chance, nous avons pris un peu trop de temps, et il ne reste qu’une demi heure avant la fermeture du cloître. Tant pis, nous entrons quand même. Le cloître vaut le déplacement mais il y a une foule de choses à voir car autour du cloître, il y a des petites salles avec expositions et explications. L’heure de sortie sonne beaucoup trop vite.

Après cette visite éclair, un petit tour pour voir de plus près l’abbatiale et le centre ville.

Retour au carmel, repas à 19h. Il fait bon, les tables sont dressées dans le cloître. Nous sommes une cinquantaine environ. Nous retrouvons le « capitaine » de Cahors. Assis à côté d’un belge, il ne s’est pas ennuyé de la soirée. Ma voisine très sympathique nous a raconté ses périples pimentés d’anecdotes. Notamment en Espagne avec le refus par des moines de l’accueillir alors qu’il tombait des trombes d’eau, ou encore son entrée à reculons dans un village au grand étonnement des villageois (elle cherchait à soulager ses jambes). Les voisins d’Andrée venaient du Canada. Très jeunes, ils espéraient pouvoir aller jusqu’au bout.

En fin de repas, les hospitaliers se sont présentés à tour de rôle. Pour 2 d’entre eux, c’est une question de foi. J’ai bien aimé la dernière. Beaucoup plus jeune, elle est hospitalière pour rendre ce qu’elle a reçu lors d’un précédent périple. Elle avoue ne pas avoir rencontrer Dieu et que d’ailleurs elle ne le cherche pas.

Après le repas, une hospitalière a proposé de nous emmener un peu plus haut  au pied de la statue de la vierge qui domine tout Moissac. La vue est très belle, dommage pas d’appareil photos.

Pour quelques-uns c’est la fin du chemin, c’est le cas de cousin-cousine (nos pèlerins de Montredon et Felzins) qui saluent une derière fois tout le monde. Un grand coup de chapeau pour avoir continué le chemin avec des pieds dans un tel état.